Européennes 2014 : les deux scénarios de l’Europe

Il reste un mois, jour pour jour, avant le scrutin des européennes du 25 mai.

DANS UN MOIS et un jour, c’est-à-dire lundi 26 mai, il sera trop tard pour pleurer. Les urnes auront parlé. Certes, les effets dévastateurs de la déferlante populiste portée par les europhobes et eurosceptiques, dont les sondages avaient pourtant mesuré le risque, ne se fera peut-être pas immédiatement ressentir. Le minutieux dé-tricotage annoncé de l’Europe prendra sans doute encore quelques mois. Juste le temps nécessaire aux égoïsmes nationaux ainsi regonflés de rétablir barrières, murs, et regards suspicieux en direction de nos plus proches voisins subitement redevenus des étrangers. Mais après ? Ça, il faudra l’expliquer à nos enfants…

 Dans un mois et un jour, c’est-à-dire lundi 26 mai, il sera enfin temps de souffler. Les urnes auront parlé. Certes, les effets positifs des votes en faveur de plus de convergence sociale et fiscale entre pays de l’Union, mais aussi en direction des domaines bancaires et financiers, de l’énergie, ou encore des services,  mettront un peu de temps avant de se mettre en place. Mais, face à l’émergence de nouvelles puissances continentales, l’Europe, si elle veut sauver son modèle social et conserver ses valeurs, n’a d’autre choix que celui d’une plus forte intégration politique et économique. Il y a même urgence. Et, de ça, nous n’aurons pas à rougir devant nos enfants.

 Dans un mois jour pour jour donc, il ne faudra pas se tromper. Pour la première fois de l’histoire de la construction européenne, les électeurs auront le pouvoir d’envoyer un message lourd de conséquences. Soit mettre un frein à la construction européenne et choisir le dangereux retour vers le XIXe siècle aujourd’hui proposé par tous les démagos en mal d’idées. Soit faire ce grand bond en avant, avec les candidats des listes UDI-MODEM Les Européens, en faveur d’une Europe plus protectrice, car plus forte. Notamment pour aborder plus sereinement les révolutions à venir du XXIe siècle, telles démographiques, énergétiques et écologiques. Pour le 25 mai, en fait, il n’y a plus à hésiter.

 Rodolphe Geisler

 

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