Alors que le programme commun des populistes, de droite comme de gauche, se résume à se déclarer contre Bruxelles, les centristes appellent à refonder l’Europe de l’intérieur.
IL Y A PLUSIEURS façons d’être contre. Parlant des femmes, Sacha Guitry disait : « Je suis contre, tout contre… » Et finissait son propos en « priant le ciel d’y rester toujours ». Parlant de l’Europe, Marine Le Pen s’est encore déclarée, à l’occasion de son discours du 1er mai, contre cette « oeuvre funeste » que serait selon elle la construction européenne. Et a appelé tout simplement à la « liquider ». Au même moment, derrière leurs banderoles « contre l’austérité », certains syndicats de gauche, aux côtés desquels on pouvait apercevoir Jean-Luc Mélenchon ou Olivier Besancenot, n’ont pas hésité à brocarder une nouvelle fois l’Europe. Parce qu’il faut bien désigner un coupable. Surtout à trois semaines d’un scrutin…
A la facilité de la stratégie du bouc-émissaire choisit par l’extrême droite comme l’ultra gauche et dont le programme commun consiste à « être contre » l’Europe, les candidats UDI-MODEM Les Européens préfèrent l’art délicat du « tout contre » l’Europe. Au sens « guitryien » du terme. Parce que l’Europe est une passion qu’il convient d’accompagner. Ce n’est pas contre Bruxelles mais depuis Bruxelles, tout contre les centres décisionnels donc, que les centristes veulent refonder, moderniser, faire avancer l’Europe.
Pour répondre aux inquiétudes légitimes des travailleurs du 1er mai, comme à celles de tous les citoyens européens d’ailleurs, les équipes UDI-MODEM Les Européens proposent notamment un nouveau traité de convergence sociale et fiscale, indispensable pour mettre fin au dumping intra-communautaire ; de lancer les premières étapes en faveur d’un droit du travail européen ; de mettre fin aux abus liés au statut de travailleurs détachés ; ou encore d’encourager la signature, par les partenaires sociaux, de conventions collectives européennes ; voire de favoriser encore plus la mobilité des jeunes au sein de l’Union. Le 25 mai, il ne s’agira pas de renverser la table juste pour se faire plaisir. Parce que tout n’est pas parfait. Mais de choisir un meilleur avenir pour nos enfants. Parce qu’ils méritent le mieux.
Rodolphe Geisler