Selon le dernier état des lieux de l’économie mondiale publié fin avril par la Banque mondiale, les pays européens, pris séparément, accusent de nouveaux reculs. A moins que…
SUR LE PAPIER, l’Europe pourrait être la première puissance économique mondiale. Mais ça, ce serait le cas si elle était réellement unie. En réalité, ce titre détenu sans discontinuité par les Etats-Unis d’Amérique depuis 1872 devrait passer cette année à la Chine. Une véritable révolution du vieil ordre mondial. L’Inde devrait quant à elle inscrire son nom dans le tiercé de tête des premières puissances économiques. Tandis que l’Indonésie et la Russie caracolent également en tête de ce classement, qui combine PIB et pouvoir d’achat réel, établi par le Financial Time et The Economist et basé sur les dernières estimations rendues publiques mercredi 30 avril par la Banque mondiale.
Selon ces mêmes estimations, l’Allemagne et la France décrocheraient respectivement de la quatrième et cinquième place à la septième et huitième. L’Italie, actuellement septième, serait quant à elle rétrogradée à la douzième place. Et après ? C’est au choix. Soit, les Français, les Belges, les Portugais, et tous les autres, chacun dans leur coin, acceptent de perdre toute influence. Et se résignent à ne plus défendre leur point de vue sur les grandes questions autour des équilibres mondiaux. Soit, les Européens, toujours plus unis au sein d’une Union européenne approfondie, décident de rester maître de leur destin. Et décident ainsi de défendre leur modèle social en portant la voix singulière de l’Europe. C’est au choix.
C’est bien évidemment cette seconde hypothèse que défendent, à l’occasion de l’élection du 25 mai, les candidats UDI-MODEM Les Européens. Parce que l’Europe ne peut rester forte qu’unie. L’actualité, ces derniers jours, notamment autour de l’ »affaire Alstom« , devrait d’ailleurs inviter chacun à bien y réfléchir.
Rodolphe Geisler